Une carte de crédit est une carte permettant d’effectuer des retraits ou des paiements. La plupart du temps, elle est accordée à un particulier par une banque ou par une entreprise.
Comment ça marche ? Votre banque ou votre employeur vous avance une somme d’argent que vous pouvez utiliser pour vos dépenses quotidiennes. Néanmoins, l’émetteur indique, dans le contrat d’emprunt, un plafond à ne pas dépasser ainsi que des règles de remboursement. Voilà comment se définit une carte standard.
Voyons maintenant ce qu’il en est d’un tout autre type de carte de crédit. En effet, vous serez heureux de savoir que bientôt des cartes de retrait capables de calculer l’emprunte carbone de leurs propriétaires seront à votre portée !
Les premières cartes bleues au service de l’environnement
Fruit d’une collaboration entre la startup Suédoise Doconomy et Mastercard, ces fameuses cartes ont été créées pour encourager les consommateurs à effectuer des achats écoresponsables. Ces dernières calculent en effet l’empreinte carbone de leurs utilisateurs suivant les dépenses qu’ils réalisent. Il en existe deux versions bien différentes qui se distinguent aussi bien par leur nom que par leurs caractéristiques, la White Card et la Black Card.
La Black Card pénalise ses utilisateurs lorsqu’ils dépassent le plafond carbone qu’ils se sont fixé en bloquant leurs achats en cours. L’objectif de Doconomy étant d’aider les particuliers à réaliser que leur consommation a un impact écologique. La Do Black a été pensée pour conscientiser les consommateurs afin de lutter contre le changement climatique. La White Card contrairement à la Black card, ne bloque pas les achats de ses utilisateurs en cas de dépassement du plafond qu’ils se sont fixé ultérieurement. Elle envoie juste une notification sur les smartphones des concernés à chaque fois qu’ils effectuent un achat.
Un bilan carbone alarmant : des mesures s’imposent !
Les cartes prochainement lancées par Doconomy et MasterCard seront là pour faire comprendre à tout citoyen du monde que chaque achat a un impact et favorise le réchauffement climatique. Suivant une étude de l’Agence Française de l’Environnement nos produits de consommation sont en grande partie responsables des troubles climatiques actuels. En effet, si l’on raisonne en termes d’émission de CO2, un dressing comprenant des habits et des chaussures pesant au total 50 kg a les mêmes répercussions qu’un voyage Paris-Montréal (aller et retour). Une télévision ayant un poids de 11 kg a le même impact qu’un voyage en avion aller-retour Paris-Nice !
Pour comprendre ce raisonnement, il est nécessaire de considérer le cycle de vie (les étapes de transformations de la matière première, le transport pour la distribution…) des produits de consommation à évaluer. D’après Doconomy, chaque habitant de la Suède émet chaque année 10 tonnes de carbone, ces derniers étant en grande partie les conséquences de leurs habitudes de consommation. Chaque résident de France, d’après l’ADEME, est responsable de l’émission de 11,9 tonnes de carbone chaque année.
Pour remédier à la situation, Doconomy a décidé d’initier des projets en faveur de l’écologie. La startup a expliqué qu’il était plus qu’urgent d’agir si l’on veut éviter de plonger dans une crise climatique sans pareil. Car, suivant un rapport des Nations Unies publié en 2018, le seul moyen d’y échapper est de réduire de 50% les émissions de carbone avant 2030. À noter que le projet de Doconomy a reçu l’appui de l’ONU et que les premières cartes éco seront distribuées en Suède cet été.
Le changement climatique : un problème qui concerne tout le monde
Beaucoup l’ignorent, mais les conséquences du réchauffement climatique peuvent provoquer une crise financière de même envergure que celle de 2008. D’après les explications de quelques chercheurs de l’Institute for Public Policy Research (Royaume-Uni), l’interdépendance entre les risques socio-économiques et climatiques a malheureusement toujours été mal évaluée. Pourtant, l’homme devra mener le plus grand combat de son existence si aucune mesure n’est prise.
Vous l’aurez compris, une crise financière se profile à l’horizon et elle aura pour cause la crise climatique. Une hypothèse confirmée par de nombreuses études universitaires, des rapports d’ONG ainsi que des rapports gouvernementaux. Les chamboulements engendrés par le changement climatique ont jusqu’ici été analysés hors contexte, et cela n’a pas arrangé la situation. Sachant que chaque catastrophe naturelle (tempête, sécheresse, inondation, feu de forêt…) a un rapport avec les troubles des systèmes météorologiques et ont des conséquences sur le système économique.
Les cartes Do-black et White Card peuvent-elles changer la donne ?
Certainement ! L’introduction de ces cartes sur le marché favorise le développement d’une politique d’achat éco durable. Si tous les achats, ne serait-ce qu’effectués en Europe, étaient réalisés de façon écoresponsable, l’environnement se porterait mieux. Moins d’achats publics permettra aux ressources environnementales d’être moins exploitées. En sus, l’utilisation des deux cartes (Do-black et White Card ) incitera les consommateurs à prioriser les achats verts.
Pour ceux qui ne pourront accéder à ce type de carte bancaire qu’après quelques mois ou voir même quelques années, comment acheter de manière responsable ? Si vous souhaitez participer efficacement à la lutte contre le changement climatique vous pouvez :
- Ne plus utiliser d’emballages : presque 75% des déchets des foyers sont des emballages même si les industriels font déjà de grands efforts pour solutionner le problème. Si vous avez vraiment besoin d’en utiliser, choisissez des emballages recyclables.
- Opter pour des produits ménagers 100% bio : faites vos emplettes dans des magasins bio et lisez à chaque fois la liste des composants avant de choisir un article.